Tour de drince

Tour de drince

mardi 30 août 2011

TDS 2011

Une page de ma vie sportive et humaine vient de s'écrire en ce mois d'août 2011 dans les Alpes autour du Mont -Blanc. Aprés des semaines d'entraînement, le jour "j" arriva . Je me retrouvais dans le sas de départ de la TDS à Courmayeur. Un endroit que je connaissais , puisque le départ de la CCC en 2010 était le même.



Mais, cette année, nous étions trois du club sur cette course et deux autres sur la CCC. Une extrême satisfaction , en tant que coureur et Président d'un club.
Les jours précédent la course, des fortes chaleurs rythmaient nos journées aux Houches. Un climat que je n'apprécie pas du tout et ,qui plus tard, m'en ferait payer cher physiquement.
Donc, en ce 25 août 2011, nous partîmes des Houches : Bernard, ma femme et mon fils aîné , Christof , Marriane : sa femme et Colette : sa belle-soeur, vers 6 h 00 du matin, pour être sûr de passer le tunnel du mont Blanc , sans encombre. Et , nous avons bien fait, car un camion tombait en panne sèche et nous a fait attendre plus d'une demi-heure , du côté français.
Arrivée vers 7 h 30 à Courmayeur, nous allions nous détendre dans un café prés de l'aire du départ. Le hasard nous fît rencontrer quelques messins , dont Angie.
Mon état, à cette heure, était plutôt de l'impatience et quelque peu, anxieux, en sachant ce qui m'attendait dans ces montagnes.
Un dernier passage aux toilettes et puis, nous nous placions dans la sas du départ.



Christof, Bernard et moi.
 Le départ fût donné à 9 h 00 avec , avant, les hymmes de l'Italie et de la France. Et, c'est parti pour une aventure de prés de 112 kms et 7100 de dénivellé positif. J'avais prévu de faire 22 h 30 . N'ayant pas de GPS , je m'étais mémorisé les kms au ravitaillment et de plus, j'avais un soutien important ; mon fils David et ma femme devait me suivre toute la nuit. Je comptais bien sur eux pour finir cette TDS.
Les premiers kms allaient tout de suite nous mettre dans le bain. Une montée sur 11 kms et plus de 1500 D+ .
Nous étions ensemble dans ces premières difficultés et , pour ne pas se prendre la tête, on se prenait en photos.













Ces premiers cols traversaient sous une température de plus de 20 degrés, mes sensations physiques n'étaient pas du tout bonnes et en plus, je commencais à avoir des douleurs au ventre.
Nous avions, Bernard et moi, pris quelque peu , une avance sur Christof. Ses pieds commencaient à lui faire mal et il préféra ralentir . Et, il aura eu raison.
Je continuais à souffrir mais je me disais , que celles-ci allaient passer avec les heures et surtout, je comptais sur la nuit et sa fraîcheur , pour me re-faire une santé.
Le premier ravitaillement au 21 kms , me donna tout de suite des signes:  impossible de manger correctement et dèjà, dans un état physique, tel que si j'avais couru plus de 50 kms.
Arrivée au 44 kms, à Bourg saint Maurice, nous apprenions que la parcours était rallongé de 8 kms pour cause d'orages.
Bernard , faisait encore tout pour m'attendre mais je savais , à cet instant précis, que je n'irais plus au bout.
Mon fils essayé de me remonter le moral mais je lui annoncais , de vive voix, que je ne pensais pas finir.
Bernard et moi, nous repartions ensemble sur la voie piétonne de Bourg Saint Maurice, avant d'attaquer une montée , qui je pense , allait à 95 %  m'achever physiquement.
Une montée, qui à chaque lacet, je m'assayais, pour récupérer et repartir. Bernard compris mon état et parti seul , dans cette course.
Arrivée en haut, une des nombreuses fontaines avec son eau fraîche , voire trop froide , m'attendait pour me désaltérer et mouillé ma casquette.
Cette eau froide , a été aussi, une des causes de mes douleurs .
Arrivée en haut, une descente sur la route avant le cormet de roseland, me donna espoir pour me retaper. Mais , en vain, je n'arrivais plus à courir même dans les descentes.
J'ai appelé ma femme pour lui dire que j'abondonnerai au prochain ravitaillement. Elle me répondu " mais tu n'as qu'à marcher " mais même cela, je n'arrivais plus.
La montée au prochain col fut une horreur physique et morale. Réussissant à avoir un peu de réseau téléphonique, je laissais un message à mon fils pour lui demander de me récupérer sur la route.
Ne voyant personne , je continuais à marcher et toutes les cinq minutes, je me mettais assis.
Ne voyant toujours pas mon fils venir, je décidais d'arrêter un automobiliste pour me ramener au col.
Descendant de la voiture , j'apercus ma femme et mon fils, un peu honteux d'avoir abondonner mais en même temps, ils étaient, un peu rassurer de me revoir.
Avec haine et sans regret, je rendais ma puce électronique et mon dossard au poste de contrôle et comme, un enfant puni, je m'enfermais dans ma voiture. Je rergardais les coureurs continuaient et j'attendais Bernard, pour lui dire que je l'attendrais sur l'aire d'arrivée.
Je fus de retour aux Houches vers minuit et aprés une bonne douche, je me couchais fatigué comme si j'avais terminé cette TDS .
Le lendemain et le samedi furent des moments trés émouvant et même , trés éprouvant pour les nerfs.
En effet, vivre les souffrances et les joies des copains sur le parcours et la ligne d'arrivée , ne sont que des images qui m'auront marqué à vie et qui, unit encore plus cettte bande de copains traileurs et coureurs du club.
Vivement l'an prochain car si je ne fais pas l'UTMB , je referais la TDS.




Col du saint Bernard