Tour de drince

Tour de drince

mardi 26 juillet 2016

SOUVENIRS du MDS de 2002



« Récit de 2 Hommes au Marathon des Sables 2002 »
 par Raphaël LOFFREDO et Paul CARIDDI
Du 07 avril 2002 au 13 avril 2002 :
224 km en 6 étapes dans le désert du Sahara en autosuffisance alimentaire
Au dire de tous ceux qui l’ont vécue, cette édition 2002 qui s’est déroulée en plein milieu du Sahara a été une des plus fantastiques et des plus réussies malgré des conditions particulièrement éprouvantes. La météo réserva son lot de caprices avec au menu pluie et tempête des sable en série qui usa les organismes. Il fallait être très fort pour sortir gagnant de ces ingrédients pour le moins indigestes ajoutés aux difficultés du site.
Raphaël et Paul, nos héros, ont su puiser dans leurs ressources pour franchir main dans la main la ligne d’arrivée, leur but final respectivement à la 244ème place et 245ème place sur 610 participants.
Qui pourrait mieux qu’eux nous narrer leur aventure ?
Suivons-les étape par étape …

Récit des Marathoniens des Sables 2002, le 17ème du nom,
départ de Paris le 5 avril, retour le 15 avril 2002.

Raphaël LOFFREDO et Paul CARIDDI

                          


Le Jeudi 04 Avril 2002 : 17 h 23 – Gare de Metz -.

Ca y est, on est vraiment dedans !
Après plus d’un an et demi de préparation, de recherche de sponsors, d’achat du meilleur matériel, de conseils et d’entraînements, c’est le grand départ pour la 17ème édition du MDS 2002.

L’après-midi de ce jeudi a été très stressante et longue, un mélange d’angoisse et d’impatience d’être là bas.

Départ du train à 17h23 de Metz, arrivée à 20h22 à la gare de l’Est. Nous avons relié la gare du Nord à pied. A 21h00, nous avons pris le RER pour Roissy CDG ; une rencontre avec un marginal nous permettra de nous détendre et faire une transition avec la nuit que nous allions passer, car nous savions que les hôtels étaient trop coûteux pour notre budget qui avait déjà été très sollicité.
C’est donc en bus que nous avons rejoint l’aéroport et sur un banc en acier, nous avons passé une de nos première nuit hors de notre confort habituel jusqu’à l’embarquement prévu à 6h00 le lendemain matin. Après une nuit entrecoupée d’aller-retour aux toilettes et de coups de téléphone aux personnes faisant partie de nos cœurs, 6 heures étaient là.


Le Vendredi 05 Avril 2002 :  06h00 -  Aéroport Charles de Gaules - Paris.

Rituels habituels : présentation des papiers, contrôle des passeports, rencontre avec d’autres coureurs, toujours peur d’avoir trop de kilos dans notre sac à dos...
Un dernier coup de téléphone avant le décollage à 9h00. Nous sommes un peu plus détendus. Nous discutons avec un ancien ayant déjà participé au MDS et nous voilà parti pour quelques heures de sommeil dans l’avion.

12h30 : arrivée à Ourzazate .
Cela fait drôle de se retrouver sur cette terre, après en avoir discuté pendant des mois et des mois.
Départ 13h15 avec les bus, direction le campement.
Une des premières émotions, ce fut lorsqu’on nous donna une bouteille d’eau avec l’emblème du Marathon des Sables.
Nous réalisions encore plus où nous étions. Après 4 heures de route à travers des paysages bien particuliers parfois presque lunaires, nous arrivions à destination, enfin presque car il restait 5 kilomètres avant d’atteindre le lieu de campement. Nous devions le rejoindre en camion militaire, mais malheureusement n’étant point au rendez-vous, c’est en camion à bétail que nous finissions le trajet !

Quelle émotion de voir au loin le bivouac ! Des centaines de fois nous avions vu ces images mais maintenant c’est plus sur papier glacé ! Il est là devant nous et dans quelques minutes nous serons sous une de ces tentes. La notre portera le N° 26.
La soirée passe très vite : rencontre avec des concurrents, tour du campement, découverte du milieu de l’organisation qui est très impressionnant, déjeuner et notre première nuit sous une tente berbère !
Demain, une journée tant attendue par tout le monde : le contrôle des sacs et des papiers administratifs.


Le Samedi 06 Avril 2002 : Jour du contrôle administratif et technique et journée libre.

A 10 heures, nous devions nous présenter au contrôle. Contrôle des papiers administratifs, pesée du sac à dos : les nôtres pesaient 13 kg : c’était bon.
Une certaine angoisse nous prenait encore au ventre, peur de nous prendre une pénalité, même si nous ne jouions pas la gagne.
L’après midi passa entre les discussions de certains marathoniens expérimentés, des photos devant la tente ou sur une colline des environs, derniers réglages du sac, vérifiez toujours et encore si l’on a rien oublié.


Le Dimanche 07 Avril 2002 :
1ère étape : de OUED DRAA à OUED MIRD – 26 km –

Après une deuxième nuit passée sous la tente, vers 5h30, nous sommes tous réveillés car à 6h 00, les Marocains viennent démonter les tentes. Pas de détails : ils démontent même si vous êtes encore en dessous ! Ensuite entre le premier petit déjeuner en auto-suffisance alimentaire, une sommaire toilette, nous préparons et vérifions notre sac pour l’énième et dernière fois.

Le départ de la 17ème édition du MDS 2002 est prévu à 9h00.

Quelle angoisse ! Quelle excitation !
Après avoir vu des dizaines de fois ces images, nous les vivions en direct et en réalité : la banderole du départ, l’hélicoptère, les journalistes, et tous ces coureurs … on y était ! …

Avec un peu de retard, à 9h25, le représentant du Roi, le gouverneur de la région était présent au moment du départ du 17ème MDS 2002.
Le patron, M.BAUER, nous donna le top départ : 3, 2, 1, ! Nous voilà partis pour 26 km.

Tout au long de cette étape, nous regardons partout comme si on avait peur de manquer un paysage. Nous regardons les autres coureurs et nous ne cessons de se dire ‘’ça y est, tu es dedans ‘’
Lors de cette étape de OUED DRAA à OUED MIRD nous traversons différents paysages. L’étape est constituée de deux points de contrôle (PC). Nous trouvons qu’ils arrivent vite.
Nous franchissons la ligne d’arrivée en 3 h 20 et nous nous retrouvons classés à la 334ème et 335ème place sur 600 participants.

Enfin une de passée…


Le Lundi 08 Avril 2002 :
2ème étape : de OUED MIRD à S/E BOUNOU – 36 km –

Grande étape de 36 km avec des dunes.

Raphaël :
« J’appréhende un peu plus car j’ai une ampoule à cause du sable d’hier. De plus, je suis malade : maux de tête, nausées… je ne supporte pas les barres énergétiques.
Je pars sur un bon rythme mais je sais que plus loin des dunes nous attendent et nous avons un vent de face terrible…
Les 2 CP arrivent vite, il reste 12 km. Je les fais tout en marchant, j’ai encore des nausées et des maux de tête et je termine en 6 h 00 et avec une ampoule supplémentaire…
J’arrive enfin à la tente : la seule chose que je fais : me déshabiller et me mettre sous le sac de couchage
Toute la nuit passera comme cela, avec une gamelle de pâtes… »


Le Mardi 09 Avril 2002 :
3ème étape : de S/E BOUNOU à OUED N’AM  – 31 km –

« Une étape très dure nous attend, mais souffrir plus qu’hier, je ne pensais pas …
Satisfaction de la veille : je fais 213ème et au général et remonte à la 232ème place ».

Le départ de l’étape se fit à 8h45 après un petit déjeuner toujours composé de Bolino !
Avant le départ, séance photos pour les 8 occupants de la tente 26.
Nous avons fait pratiquement les 21 premiers km sans nous arrêter.
Quelle émotion lorsque nous avons traversé un village et la kas bas !
« Je revois ces femmes, habillées de robes colorées entrain de remplir leurs seaux au puits, ces ânes … » En passant, nous tapions dans les mains des enfants…Ils étaient heureux et nous aussi… »

Ensuite, après le CP 2, cela devenait dur avec la chaleur, le sable mais surtout avec ce terrible vent qui nous aveuglait.
Les derniers km ont été pénibles. Nous regardions sans cesse l’arrivée au loin, mais le vent de sable, nous empêchait de la distinguer.
Et tout à coup, au loin nous avons aperçu des drapeaux, signe que le bivouac était tout près. Quelle joie :
Après 4h00 d’effort, nous arrivons...
Nous allons chercher notre ration d’eau, comme depuis le début.
« L’attente était longue, j’avais soif et une seule envie : celle de m’allonger car j’avais encore ces maux de tête.
Vers 17h00, j’ai seulement mangé un Bolino. »


Le Mercredi 10 Avril 2002 :
4ème étape : de OUED N’AM au Lac IRIQUI – 71 km –

L’étape la plus longue de notre aventure : 71 km dont 22 dans les dunes. Départ 9 h 00.

Une étape que tout le monde redoute depuis le début du raid. Certains disent « si tu passes celle la, ton MDS est gagné »
En plus, il y a 22 km de dunes et toujours ce vent terrible en pleine face qui nous fatigue. Seul avantage, la température a un peu baissé.
Je pars en courant avec Paul jusqu’au 3ème CP, c’est à dire jusqu’au 35,5 km. Nous avons traversé un lac asséché avec un vent terrible de face qui nous obligeait à nous protéger en marchant en file indienne, les uns derrière les autres, pour pouvoir progresser.
Pour l’instant tout se passe bien, mais nous savons que le plus dur reste à venir.
Des dunes hautes de 100 à 150 mètres… ça n’arrête pas de monter et de descendre …arrivés presque en haut des dunes il faut parfois se mettre à quatre pattes, et quand tu es en haut  tu te prends le vent en pleine figure…

On espérait traverser les dunes avant la nuit mais trop tard ! On finit en groupe d’une dizaine de coureurs équipés de nos lampes et de nos boussoles ... La hantise : se perdre …
L’organisateur nous avait promis un rayon laser pour nous guider mais il tarde à venir, donc sans cesse nous regardions notre cap, ce fameux cap à 273. Ne pas se perdre…Ne pas se perdre…
Enfin le voilà au loin ce fameux laser tant attendu mais nous n’étions pas soulagés car nous étions encore dans les dunes et dans le noir, nous devions monter les dunes de face, donc un effort supplémentaire et le sac nous pesait de plus en plus …
Lorsque nous aperçûmes le dernier CP, nous savions qu’il restait 12 km mais surtout les dunes étaient terminées…
«Je terminais les douze derniers km sans lunettes de soleil car je les avais perdues au contrôle.
Il a fallu que je reste derrière Paul pour me protéger. De plus, nous apercevions les lumières du bivouac au loin, très loin, très très loin….
Enfin ! l’arrivée, à 23 h 15, après plus de douze heures d’effort. Je me suis couché en échangeant quelques mots et je me suis endormi.»


Le Jeudi 11 Avril 2002 : Journée de repos


Repos, vent de sable terrible, impossible de sortir de notre tente... Nous avons mangé, dormi dans 3 cm de sable ... Il passait partout…
«Ce jour -là, j’en profitais pour téléphoner à ma famille. Cela m’a fait du bien au moral .
Mon souci par contre était de retrouver des lunettes de soleil pour me protéger les yeux. Grâce à Paul et à son don naturel de parler à tout le monde, il a réussi à m’en trouver une paire. Merci Paul…tu m’as sauvé la…vue ! »


Le Vendredi 12 Avril 2002 : du LAC IRIQUI au NORD JEBEL AMSAILIKH

- 42 km -


Départ à 9 h 15 : il n’y a pas de vent et il ne fait pas trop chaud.
« On démarre avec Paul et un groupe dont deux concurrents de notre tente. On se sent bien On mène un train soutenu, les sensations sont bonnes. Le premier CP arrive vite, je suis étonné mais je me retiens… »Savoir s’économiser et gérer sa course » Le paysage est toujours aussi superbe.
Par contre, j’ai failli me blesser sérieusement. Je me suis enfoncé une épine de 3 cm dans le pied. Heureusement que j’ai eu le réflexe de ne pas appuyer sur le pied et ai ainsi pu la retirer sans difficulté.
2ème CP : je me sens toujours bien, je continue, j’accélère même.
Le paysage devient de plus en plus magnifique : oasis, montagnes, palmiers etc.…

Paul a une légère faiblesse, je le lâche un peu.
Le bivouac est proche, enfin on croit le voir proche, mais il est encore très loin.
Je finis au train avec un concurrent et une concurrente américaine qui à 500 mètres de l’arrivée me propose de terminer main dans la main - super comme finish ! Je finis en 4 h 35 ‘et 117ème.Je suis très content. En plus je sais que demain c’est la dernière !
Je mets un certain temps à récupérer…et troque avec Dédé partageant notre tente 2 Bolinos contre une soupe chinoise que je mangerai plus tard. Ensuite remis de mon effort, je reçois des e-mails : Brigitte et un copain, cela fait chaud au cœur.

Ensuite, pour se détendre avec Paul et Joëlle, nous allons voir les classements et on regarde comment les Marocains préparent leur pain dans leur tente : leçon culinaire !
Et tout à coup, au milieu du bivouac, deux jeeps s’arrêtent : des hommes de l’organisation descendent, et déchargent devinez quoi ? des cartons contenant du coca-cola très frais ! Vous ne pouvez pas imaginer comme ça fait du bien après toutes ces journées d’effort !

…Au fait, j’allais oublier : ce matin nous nous sommes pris une heure de pénalité parce que nous étions en retard à la récupération de notre eau. Nous avons pris le départ de cette étape avec la rage au ventre.»



Le Samedi 13 Avril 2002 : 6ème et dernière étape du Nord JEBEJ AMSAILIKH à FOUM ZGUIT – 20 km -

Arrivée à FOUMZIG.
Dernier petit déjeuner, dernier démontage de la tente 26 par les Marocains, dernier regard sur le paysage du village du MDS.
Dernière photo sous la banderole. Le temps est beau, pas de vent et il ne fait pas très chaud. Départ à 9 h 00.
Dernier discours du directeur de la course et dernière danse des coureurs sur la musique qu’on nous passait tous les matins pour nous mettre du baume au cœur.
Et top, c’est parti, très vite d’ailleurs.
« Paul n’est pas très bien, il est blessé au dos à cause de son sac à dos qui lui a provoqué d’importantes brûlures cutanées. Je suis bien mais je tiens ma promesse : terminer main dans la main avec mon ami Paul.
L’épreuve passe vite.
Curieux, à 8 km de l’arrivée, nous traversons une route goudronnée. Cela faisait drôle de revoir un signe de civilisation.
Les deux derniers km sont longs car nous voyons le village mais pas l’arrivée. De plus, je remarque une montée juste avant le village.
Dédé, le militaire nous rattrape mais je force pas, je reste avec Paul.»

On arrive au bout du village et on ne voit toujours pas cette arrivée, tant de fois rêvée et imaginée dans nos têtes.
…Et tout à coup, accueilli par des dizaines de villageois sur une route en légère descente, on aperçoit la banderole... Paul, à 100 m de l’arrivée me prend la main et on finit ensemble. Félicités par le directeur, il nous remet la médaille tant rêvée, elle aussi. Le plaisir d’en avoir fini est immense mais je ne pensais pas qu’une orange et un morceau de pain remis par les organisateurs me feraient presque autant plaisir.
Ensuite je marche, un peu perdu dans ce village  au milieu de tous ces coureurs heureux comme moi.
Je trouve un endroit à l’ombre avec les copains de la tente 26 où on se sert la main, on se dit contents d’être là et enfin arrivés.
On fait la photo devant la banderole avec Paul et Jean Charles en montrant avec fierté notre médaille.
Je vais voir si les vendeurs de jus d’orange frais acceptent l’euro : je demande à une personne en pensant que c’est un vendeur mais il faisait partie de l’organisation du MDS et peut être par pitié, il me donne 5 dinars pour me payer un verre de jus d’orange que je suis heureux de partager avec Paul.

Après une heure d’attente, nous prenons le bus pour OUARZAZATE, à environ 150 km.
Je contemple toujours autant les paysages.
Vers 16 heures, nous arrivons à l’hôtel.
Il y a du monde mais la bonne organisation va nous permettre d’être rapidement dans notre chambre.

Heureux de s’allonger sur un bon lit, de prendre une bonne douche et surtout un bon repas le soir et ce séjour se termina par du tourisme en ville.

 


Voilà la fin du récit de notre aventure.
Le reste ne se raconte pas mais se vit…

Raphaël et Paul




P.S : (Merci encore à nos sponsors, amis, familles : sans vous, nous n’aurions jamais pu vivre cette formidable aventure tant sportive qu’humaine… )

Photos...



mardi 19 juillet 2016

Du plaisir dans les calanques


Voilà quelques vues lors de mes sorties dans les calanques du côté de Cassis. D'ailleurs, on y voit le cap Canaille, falaise face aux plages de Cassis.
Pendant cette semaine de vacances, j'ai profité de ces terrains pour faire du dénivelé positif et apprendre aussi à descendre sur des chemins plutôt techniques. Ces séances ont été d'une durée variant de 50 mn à 1 h 20. La plus courte fut le seul jour où les calanques étaient fermées, pour cause de mistral, et j'en ai profité pour travailler la VMA en côte.
Ces sorties solitaires m'enchantaient et paradoxalement, j'aurai été très heureux de faire découvrir ces coins aux phoenix.
Ces différentes sorties m'ont permis aussi de travailler la côte et le cardio.
Après le madringas, je ne pensais pas récupérer aussi vite. Faut dire aussi que les après-midi, je faisais une sieste.
De retour au pays depuis dimanche soir, je suis sorti lundi faire deux séances en vélo, une heure le matin seul le long de la moselle et une heure avec Eric, aux alentours d'Hagondange.

Je me suis fait un peu peur en tombant à 50 mètres de chez moi mais rien de grave, mais ca commence à devenir un classique.

Comme je disais sur mon dernier post, je me suis inscrit à l'ultra trail du Luxembourg du 10 septembre de 112 kms. Mon entraînement ne sera pas structuré et réalisé avec du D+ mais je reste conscient qu'il me faut des kms.
Finalement avec les deux trails de prés de 60 kms en Belgique en Mai et dans les Vosges en Juin, mes deux longues sorties de préparation ont été faites. Je réaliserai encore un WE choc fin juillet avec des sorties entre les deux tours.
D'autre part, je vais participer à des trails courts pour travailler ma vitesse. Un, le 24 juillet en Allemagne de 32 kms et un autre, que j'adore pour l'avoir fait 4 fois, les crêtes vosgiennes le 21 août , course de 33 kms avec 1000 de D+.
Je dis " travailler ma vitesse " car l'ultra du Luxembourg reste un trail rapide, si je puis dire.
Le dénivellé n'est pas fort mais les points sont mon objectif.

Attention, les images que vous allez découvrir peuvent choquer des âmes sensibles dont je ne pourrai être responsable.
A bientôt









dimanche 10 juillet 2016

LE MADRINGAS

Sourire et propre mais avant le départ

Après la foll'dingue, qui est ma course préférée au point de vue technique et difficulté, je pensais pas découvrir plus dur et plus technique avant de courir la Madringas dans notre région.
En effet, une course annoncée avec 1050 de D+ sur un 21 kms, ca ne pouvait qu'être fort.
Ayant fait quelques grandes sorties dans ce secteur, je m'imaginais les côtes que nous allions passer.
Mais , la Team Mysport nous a réservée quelques surprises , enfin quelques murs.
Et quels murs ........

Le départ était donné à 9 h 00 mais il faisait déjà plus de 25 degrés et cela annonçait une course sous la chaleur. Je décidais de prendre qu'un flasque d'eau sur moi, un risque, mais qui m'évitait de me contraindre à porter un sac ou un porte gourde.

Au départ, je ne sentais pas vraiment mes jambes mais comme les trois premiers kms étaient en montées et en direction des vignes, je ne m'inquiétais pas plus. Même, si je me doutais que la grande forme ne serait pas au rdv avec la foll'dingue dans les pattes et de gros travaux physiques dan smon jardin durant toute la semaine.
Mais mon but est de faire du D+ et de travailler mon mental pour les futurs ultra.
Je n'en oublis pas pour autant mon esprit de compétiteur et ma course reste une bataille envers moi même et mes adversaires.

La première partie fût plus roulante que la deuxième et je m'attendais aux murs comme un défi à chaque fois.
Je fus aussi surpris des montées que l'on empruntait et certains passages, très beau, et qui parfois lors de nos sorties , nous passions juste à côté.
Il faudra y retourner pour tracer ces chemins et apprécier les " décors" .

Toujours dans ma course, j'avais quelques M2 en ligne de mire jusqu'au fond saint martin, ensuite après le ravitaillement, je les perdi de vue et je n eles reverrai qu'à la ligne d'arrivée.

Cette ligne d'arrivée que je franchis en 2 h 31' 51" avec 22 kms au garmin et 1043 de D+.
Je finis 53ème sur 395ème et 8ème M2.
Un peu décue mais peu importe, l'essentiel est de vivre ces courses, de les ressentir en soi pendant quelques jours, échanger avec les coureurs et préparer la prochine.

D'ailleurs, la prochaine sera en Allemagne le 24 juillet sur un trail de 30 kms.
Sur ce , quelques jours en vacances prés de Cassis me fera du bien.
Enfin , je prends mes baskets quand même.




Photo prise par Angélique ( belle photo )

jeudi 7 juillet 2016

Finalement......



Depuis le TVL, je n'ai pas beaucoup pris de repos avec deux courses enchaînées : les 20 kms des grottes du Han en Belgique le 26 juin et la foll'dingue le 3 juillet à Rombas.
Ma forme au niveau du trail s'est confirmée sur le 20 kms où je fais 25ème sur 340 coureurs et 2ème M2 et à la foll'dingue, 38ème sur 220 coureurs et 3ème M2.
Petite anecdote lors du trail en Belgique : pour leur 6ème édition, l'organisateur a choisi une fin de parcours originale , en parcourant les deux derniers kms dans les grottes du Han. Très original en effet, surtout lorsque vous vous tapez la tête. En effet, en pénétrant dans les grottes, vous devez non seulement slalomé entre les coureurs du 10 kms et les enfants et être attentif aux escaliers et au plafond. Ca fait beaucoup....trop d'ailleurs car je me tape bien le dessus du crâne à un kms de l'arrivée.
Sur le coup, je retire ma casquette pour vérifier si tout va bien et je repars avec quelques étoiles .
Franchissant la ligne d'arrivée, ma femme me faisait remarquer que je saignais abondamment.
Pris par les soigneurs belges, j'échappais aux points de suture grâce à ma casquette.
Après une bonne saucisse et une bonne bière, je repartais plein de souvenirs dans la tête et un bandage.


Mes sensations sur ce type de trail me remet dans les rails de tenter un ultra. C'est aussi pour cela et d'autres raisons, que je laisse tomber le 100 kms de Millau et que je me suis inscrit à l'ultra trail du Luxembourg de 112 kms le 10 septembre. Les raisons qui m'ont fait changer d'avis sont aussi d'ordre "physique" : peur de me blesser et / ou de mettre beaucoup de temps pour récupérer après ce 100 kms sur route.
Aussi, l'autre raison qui commence à me re trottiner dans la tête est que je souhaite re tenter les Alpes et pour cela, il me faut des points et surtout, re travailler mon mental.
Affiare à suivre.

Ce we, je vais participer à la Madringas , un trail de 21 kms avec 1050 de D+ , ca va être chaud mais beau.
Ensuite, direction le sud prés de cassis pour passer une semaine en famille et faire quelques entraînements sur des terrains que j'adore.
Pour le trail du 10 septembre, quelques séances spécifiques vont devoir être programmées avec quelques phoenix.


FOLL DINGUE 2016





lundi 20 juin 2016

Un point de plus

Allo, Véro , je suis arrivé


Un point de plus après celui pris sur le trail des trappistes mais ce fût plus difficile sur cette course : le trail de la vallée des lacs avec les 56 kms et ses 2500 de dénivelé positif.
Finisher en 8 h 48 ' avec des conditions , genre mud day mais quel pied.
Ma journée commence tôt avec un lever à 4 h 15 du matin et un départ vers Gérardmer vers 5 h 00.
Un peu fatigué et pas sûr de moi, je buvais un red bull sur le chemin. Plus que je m'approchais du but, plus que mon stress augmentait et je savais pourquoi : je connaissais cette région et les difficultés que j'allais devoir affronter et surmonter pour être finisher. Mon mental de traileur a pris des coups ces dernières années et je ne pouvais pas y penser.
Mais connaissant ma forme physique, je me faisais confiance et je devais affronter cette peur si je veux revenir .......
De plus, j'allais avoir une aide précieuse, celle de Brice, un phoenix que je connais depuis peu mais d'une profonde sincérité et d'un bon niveau.
Arrivée vers 7 h 00 , je trouvais une place à 100 mètres de l'arrivée et  après avoir croisé Angélique et Rémy, nous sommes allé boire un thé dans la location que la famille Brice avait loué pour le WE.
Bon, un peu voire beaucoup stressé , Rémy m'emmena pour 8 h 00 à ma voiture pour que je puisse me préparer, j'avais du mal à tenir sur place.
Une fois, prêt, je retrouvais la bande de Phoenix et avec une dernière photo avec le lac en fond d'écran, nous attendions le départ qui était à 9 h 00.
Départ donné, j'essaie de suivre Brice mais le sentant plus à l'aise, je laisse devant sans me prendre la tête, peur aussi de partir trop vite.
Ah oui j'oubliais de préciser ; je n'ai pas pris les bâtons.
Le temps restait couvert et cela, ne changera plus pratiquement jusqu'à la fin voire plus, car nous avons eu de belles averses sur la moitiè du parcours.
Sur ce parcours, trois ravitaillements étaient au "programme" et n'ayant pas grand chose sur moi, il ne fallait pas les louper.
Brice m'attendra à chaque ravito et surtout sur les deux derniers kms où nous finirons main dans la main. Il a été mon mental.
Ce que je retiendrai aussi de cette course , c'est la rencontre avec JP et Salva et le couple Goldorak au 19 ème kms ( enfin pour moi ) car eux, ils étaient sur le 87 kms et au 38ème et avec un départ à 4 h 00 du matin.
Je fis deux à trois kms avec eux et mon moral n'était pas bon ,j'en avais marre de marcher.
Je pensais même abondonner au 25ème kms pourtant j'étais en forme.

Une fois que les chemins se séparaient pour nous, la pluie commenca à tomber et j'enfilais mon coupe -vent sans manche pour me réchauffer.
Un regret aussi, j'ai complètement oublier d'encourager mes potes pour la suite ( quel con ) .

Sur le sigle qui suivait , je fis une chute en me tapant le bout du pied. Dans cette chute, je me suis retenu avec la main gauche pour éviter de me fracasser la tête mais par contre; l'ischio jambier droit fût tiraillé si fort que j'ai du m'arrêter pendant quelques minutes pour reprendre mes esprits et même cru à une blessure.
Quelques encouragements de coureurs et je repartais de plus belle et la pluie aussi.
Quelques marcheurs avec leur pancho imageait bien la météo du moment.

Arrivée au 25 km et deuxième ravito, Brice m'attendait tranquillement et patiemment.
Une parole avec Angélique et la famile de Brice et une soupe pour me réchauffer et je repartais avec Brice , pour attaquer la partie la plus facile.
Après ce passage, je me dis que je serais finisher et pas moins. Les conditions ne s'amélioraient pas et ni les chemins, transformaient en mud day voire en ruisseau.
Parfois, ces conditions me rappelaient la CCC en 2010.



Le 40ème km fut, j'ai cru en tout cas, mon dernier km quand mon estomac commença à ma faire souffrir. Je me suis dit " je vais revivre Mallorca, TVL 2013....
Sur la descente avant le ravito du 42ème km, j'ai du m'arrêter plusieurs fois et vomir. Je poussais jusqu'au ravito et pris une soupe et un coca. Et pour une fois, je me suis rassuré et avec Brice, nous repartîmes pour finir ce TVL.
Mais quelle montée après ce ravito, une pente de 3 kms et un terrible pourcentage au début. Mais après avoir franchi cette bosse, je me suis dit " plus rien ne t'arrêtera".
Je ne regardai s plus ma montre et j'avançais et pensez à l abonne bière à l'arrivée.
A 2 kms de l'arrivée, Brice me poussa en criant mon, prénom et d'une poignée de mains chaleureuse mais sincère, nous franchissions la ligne d'arrivée.
Un moment très fort aussi, son fiston qui courait avec lui et criait "papa " , me rappela aussi quelques souvenirs





J'oubliais d'en parler mais si je me suis inscrit sur le 55 du TVL, c'est parce qu'au trail du saint Quentin, il y aeu tellement d'erreur de balisage, qu'un groupe de 20 coureurs perdus, nous avons décidé de rentrer au plus court et nous avons couru 40 kms au lieu de 50 kms.
 Pris d'un sentiment de revanche et d'un échange avec Brice, je m'inscrivais en rentant à ce TVL.

Prochaine course ce 26 juin en Belgique, les 20 kms du trail des grottes du han, un we avec ma femme.






dimanche 5 juin 2016

La forme qui revient


Mes sensations ont eu du mal à revenir après le marathon de Bonn et d'ailleurs, je me pose beaucoup de questions sur ma participation ou non aux 100 kms de Millau. Mais cette décision sera prise fin juin.

Après quelques séances aux foulées de Tom et avec les Phoenix, je sentais bien mes jambes revenir. Mais, j'avais toujours un doute.
Ce We ,j'avais décidé de participer à la 1ère édition du trail du fort de Guentrange, le samedi 4 juin et la veille, à la nocturne de Clouange où j'apprécie cette ambiance même si le parcours n'est pas un des meilleurs.
Finalement, ca ne sera que la Nocturne car le trail a été reporté au 10 septembre 2016.

Départ de cette nocturne à 20 h 00, avec pour changer, un orage carabiné avant le départ.
Connaissant cette course et ses départs rapide, je me concentrais sur mon chrono et non les adversaires.
Surtout, que les peletons changent . A part les quelques "anciens" , le peleton de coureurs se rajeunit et je ne connais plus grand monde.
Parti sur une base de 15 km/ h, je ne quittais plus ce rythme et j'en faisais même ma source de motivation, pour ne rien lâcher.
A quelques kms d el'arrivée, je me battais pour revenir sur un concurrent et me bougeait les baskets.
Et cet effort fut récompensé car je finissais 3ème de ma catégorie.



Ce que je retiens aussi et essentiellement, c'est cette ambiance parmi le groupe et la bonne humeur.
Sans prise de têtes et juste courir et aussi rire.
Vive les Phoeni57 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Prochain RDV le 12 juin 2016 au Saint Quentin.



Premier trail de l'année 2016



Premier ultra trail de l'année avec les trappistes et sa distance de 57 kms et ses 1400 de D+.
Départ de Mondelange avec Tonton Salva vers 6 h 30 du matin pour une arrivée à Florenville 1 h 20 après. Autant dire que nous étions en avance avec le départ à 9 h 00 mais tant mieux, pas de stress pour se préparer.
Le temps était plutôt frais mais nous allions connaître, enfin surtout moi, des grosses chaleurs sur le parcours.
J'avais prévu d'être sur le terrain entre 7 et 8 heures et donc, une bien belle journée m'attendait dans les forêts Belges.
Le parcours n'étant pas trop technique, je savais qu'il y aurait des portions roulantes et bien sûr, je n'ai pas pris mes bâtons.
Départ à 9 h 00 après un breafing de l'organisateur et comme souvent, on entend rien car tout le monde parle.
Enfin, top départ et pour bien s'échauffer, le parcours est en descente, donc, prudence et il faut gérer et se maîtriser.
Le parcours étant très roulant comme je vous disais, mais je partais sur des moyennes de 12 km/ h sur plusieurs kms.
Les mauvaises sensations commencèrent à se faire sentir avant le 31 kms ( deuxième ravito) , et dans la tâte, ca fait mal quand vous savez qu'il reste encore pas mal de kms.
Mon mental a pris le relais très rapidement pour ne plus me quitter jusqu'à l'arrivée.
Je compris très vite que je devais m'accrocher et penser au point pris pour cette course.
Je buvais sans cesse mais la déshydratation m'a quand même rattrapée mais cela, je me suis rendu compte après l'arrivée, lorsque je vomis au pied de ma voiture. 
Les 8 derniers kms ont été très dur même si vous savez que vous allez finir .
Des coureurs revenaient sur moi et là, vous vous rendez bien compte de votre état.
Mais l'essentiel n'est pas là.
La fin du parcours fut aussi calvaire avec un faux plat de plus de 3 kms et pour finir, un tape cul et une série d'escaliers avant de voir la ligne d'arrivée à 200 mètres.
Je finis ce trail en 7 h 05 '.
J'ai eu un coup de chaud et donc une déshydratation qui m'a fait vomir.
Faut dire que c'était les premières chaleurs et mon premier trail.
Après un bon petit pique-nique avec les Phoenix, nous rentrâmes à la maison, en re faisant la course.


Prochain trail le 12 juin au Saint Quentin à METZ de 50 kms avec 1600 de D+.
Avec toutes cette pluie, on imagine le terrain que nous réserve la nature.
Une chose est sûre, je vais me battre pour le podium et assurer le point.




Belle photo à l'arrivée avec Quentin, non pas sur la forme essentiellement, mais le fond avec deux générations qui se croisent de nouveau après le marathon de Bonn.