Un wek-end de courses mais dont l'épreuve reine LES TEMPLIERS créée en 1995 a une renommée nationale et internationale . Autour de cette épreuve , diffèrentes distances sont proposées dont le marathon des Causses.
Depuis quelques mois, ce déplacement à MILLAU , était un sujet commun à une vingtaine de loulous.
A quelques jours du départ, certains ont du annuler ce voyage pour cause de blessures ou autres.
Donc , le vendredi 21 octobre vers 6 H 00 , nous partîmes à 14 loulous du cailloux. Un quinzième , Christof , nous rejoindrait plus tard à MILLAU.
Je prenais le volant d'un des trafics et Armand en relais avec Salva, roulait le deuxième trafic.
Toute la journée sur la route fut aussi chargée d'émotions , parfois trés forte et de moments trés convivial , comme à un des relais de routiers.
L'arrivée à MILLAU fut en fin d'aprés-midi vers 17 H 00.
Une vue sur le viaduc et ses paysages , me donnait un peu l'impression que j'allais vivre des moments inoubliables ce dimanche sur la course des Templiers mais je ne pensais pas aussi fortes ...............je vous raconterai plus tard.
Le viaduc au fond....... |
Arrivée au point de l'organisation, nous allions chercher tout de suite nos dossards.
D'un pas trés pressé et devant les loulous, je me dirigeais vers le salon du trail, pour retirer au plus vite, ce droit de "rentrer " dans la course.Je me retrouvais avec un dossard numéroté 560 , un sas qui me permmetait d'être plus prés de la ligne de départ. Mais , pas de stress , car ma course était toute tracée dans ma tête : me faire plaisir et obtenir les deux point que cette course vaut pour pouvoir me pré-inscrire à l'UTMB 2012 ( UTMB = 5 points en deux courses maximum ). Des points que je n'avais pu réussir à prendre lors de mon abondon sur la TDS 2011.
Le samedi fut une journée cool et en même temps stressante pour les loulous qui allaient prendre le départ du marathon des Causses à 13 H 15.
Christof, Bernard et moi faisions quelques courses pour notre petit déjeuner du dimanche matin car l'après-midi serait consacrée à nos 12 loulous sur le parcours.
Aprés les avoir ramené en trafic et accompagné sur l'aire de départ, je leur donnait une dernière poignée de mains pour leur souhaiter une bonne course et beaucoup de courage.
Toute l'aprés-midi fut consacrée aux loulous sur le marathon des Causses. Avec encore des émotions, des craintes pour certains et une joie extrême , à les voir tous passer la ligne d'arrivée sauf notre Paulo, qui a du abondonner sur problèmes physiques.
Rentrer tardivement, Bernard et moi partions au restaurant pour se nourrir d'un dernier repas chaud avant la course des Templiers.
Christof avait préféré rester dans sa chambre d'hôtel.
C'est ainsi que vers 22 h 30 , je rentrais dans ma chambre et re-vérifier ma tenue et mon matériel .
Je m'endormis rapidement et si profondèment, que je n'ai pas entendu mon compagon de chambre Danidou, qui lui avait fêté sa belle course de samedi avec les autres loulous.
Mon réveil sonna vers 4 heures du matin. Le petit déjeuner était prévu à 4 h 45 dans la chambre de Bernard avec Christof .
Danidou se leva en même temps que moi et me pris même en photo avec ma tenue et une tête encore un peu dans l'oreiller.
Le départ de l'hôtel était prévu à 5 h 30 et comme d'habitude, tous les loulous étaient présents pour nous accompagner . Quel esprit de club !!!!
Une dernière photo devant l'hôtel et en route pour l'aventure.
L'avenue menant au sas de départ étant encombrée de véhicules, nous avons laissé les trafics à environ deux kms. Une petite marche me ferait du bien pour me réveiller et je ne souhaitais pas vraiment être devant dans l'aire de départ. Mon objectif était de partir doucement. Une contracture au mollet 10 jours avant, ne mettait pas mon esprit de compétiteur dans des dispositions les plus seraines.
Derniers encouragements de tous les loulous et Christof et moi, prenions place dans le sas. Un peu trop à l'arrière pour Christof mais impossible de remonter. Pourtant, nous aurions pu le faire car nous avions des numéros de dossards pour nous placer plus en avant.
Bernard avait réussi à se placer prés de la ligne de départ.
Dernier message du speaker, musique et torches de couleur rouge sur les premiers mètres du départ et une musique à vous foutre les boules et c'est parti pour plus de 71 kms et quelques signes aux loulous sur le bord de chemin.
Comme prévu, je partais tranquille et sans m'affoler ou m'exciter de ne pas pouvoir dépasser car il y avait vraiment beaucoup de coureurs , environ 2800 participants.
Je savais qu'en plus, la première difficulté était proche et trés difficille. Les premeirs kms me donnèrent trés vite des sensations physiques trés négatives. Mais, je ne prenais pas la tête et je ne pensais qu'aux deux points et à tous les loulous du club présents sur MILLAU et dans notre région.
Dans la première côte, je profitais de regarder le paysage et de discuter avec certains coureurs.
Les kms passèrent et la nuit aussi, ce qui me permis d'enlever ma lampe frontale et de retrouver des sensations de course à pied plus facile car courir la nuit, c'est vraiment particulier.
C'est aussi à ce moment précis que je retrouvais Bernard et que je ne quitterai plus jusqu'à la ligne d'arrivée.
Bernard fut étonné de me voir et je lui dit " non, je suis parti à l'arrière et tranquille " .
Ce moment me rappela la TDS où nous avions vraiment regretté de pas terminer ensemble.
Bernard et moi échangèrent quelques mots et je lui proposé de finir ensemble. Mais je ne pensais pas que ce jour , je re-deviendrai un " boulet" car les sensations étaients plus que mauvaises.
Sur le plateau avant d'arriver sur le premier ravitaillement, j'avais pourtant cru que la forme revenait car Bernard et moi avancions d'un rythme correct.Mais ce fut éphémére et arrivé au ravitaillement du 26 kms à PEYRELEAU , je sentais mes capacités physiques diminuaient mais je devais finir cette course.
Aprés le ravitaillement et avant d'attaquer la deuxième difficulté , 400 D+ sur deux kms, je décidais de d'utiliser les bâtons et ils ne me quitteront plus jusqu'à l'arrivée.
Le temps était plutôt frais surtout le vent qui soufflait sur les plateaux. Je ne quittais pas mon bandana des oreilles et autour du coup et mes gants.
Les kms passaient et mon état de forme ne s'améliorait pas et j'avais même l'impression , à certains moments, que je ne finirais pas. Mais Bernard était toujours présent et patient surtout dans les montées.
Le ravitaillement à ST ANDRE DE VEZINES au 36 kms arriva rapidement. Je ne restais pas longtemps pour ne pas refroidir et surtout, ne pas être tenté d'abondonner.
Au km 50, à PIERREFICHE , toute la bande de loulous était présente, en avant poste Armand et Daniel.
Une énergie incomparable vous envahit à ce moment là et me donna la certitude que je finirai cette course.
Une tape dans la main à chaque loulou fut un grand bonheur pour moi et Fabien m'accompagna jusqu'au ravitaillement ; que cela fait du bien.
En sortant du ravitaillement, ils étaient tous là et Salva, avec sa caméra , nous filmait pour mémoriser ses moments trés forts , que seul dans le sport , on peut connaître ( en amour aussi ) .
Je savais qu'après ce point de ravitaillement, une dernière côte était au programme avant la ferme de CADE où les loulous seraient encore présents.
Une montée d'environ 400 D+ sur 1500 mètres, un truc qui pique quoi !!! Aprés des efforts où je devais m'arrêter pour récupérer, j'atteignais cette ferme de CADE . Je savais qu'à ce point, j'irais jusqu'au bout mais toujours grâce à Bernard , qui est présent et jette toujours un oeil pour savoir où j'en suis.
A la ferme de CADE , une ambiance comme seule des loulous savent faire , nous attendait.
Une chaleur incomparable vous envahit le coeur et l'esprit, lorsque vous les rencontrait.
Je pris quelques ravitaillements et même un peu de bière sans alcool et à la sortie de la ferme, je pris le temps de me mettre assis et Véro, profita de se faire prendre en photo entre Bernard et moi.
Aprés cette ferme, une petite côte m'obligea à marcher. Je fus accompagné de toute la bande et en particulier de Mando et de Fabien. Et d'ailleurs à ce moment là, j'ai parlé à Cricri au téléphone de Fabien.
Allez , c'est parti pour les derniers kms , avec en prime une belle côte,qui pique aussi ( n'est ce pas Mando ) avant de traverser la grotte du hibou.
Aprés cette grotte, une descente très technique me permettait pas d'être encore euphorique et j'attendais les deux derniers kms , pour me lâcher et prendre par la main mon compagnon de route ,Bernard.
Mando finissait les derniers mètres avec nous en hurlant ces encourgaments .
Tous les loulous étaient encore et toujours présent. Je profitais de cette arrivée pour parler au micro et remercier tous les loulous du bonheur que l'on vit depuis 10 ans au club.
J'embrassais une dernière fois Bernard et je recevais les félicitations des loulous.
Une des loulous m'appela directement sur le téléphone, juste aprés l'arrivée. Ce fut encore un moment trés fort et tous ces petits moments, me resteront à graver dans ma mémoire.
Nous finissions la course en 12 h 56 ' juste avant la tombée de la nuit.
La médaille au coup et je partis à la douche avec une logistique assurée par notre Danidou.
Un bon restaurant et une bonne bière clôtura notre WE à MILLAU.
Vers 22 H 00 , nous avons pris la route en direction du cailloux avec plein de souvenirs dans la tête et surtout , plein de fatigue.
Mais , vivement la prochaine course le samedi 3 décembre à la SAINTELYON.