Tour de drince

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dimanche 17 mai 2015

Après Mallorque....


Mallorca. .....Après plus de huit mois entre la décision de partir faire cet ultra trail de 112 kms et le jour où j'ai abandonné,  le temps n'avait pas effacé mes cicatrices de plusieurs abondons ces dernières années. C'est comme une blessure que l'on croit guéri , on remet ses baskets et on se rend assez vite  que l'on a toujours mal. C' est ce qui m'arrive très vite sur la course. Pourtant , les semaines d'entraînement furent moins volumineuses que les années précédentes , pour ne pas justement , être déçu d'un investissement "inutile". 
De plus, avec les compagnons bûcherons,  j'apprenais à marcher .....
Mais....il y a toujours un mais , quand vous vous dites , déjà dans votre tête que si Mallorca ne passe pas et que je reverrai ma saison,  c'est qu ' inconsciemment je n'avais pu envie.

Pourtant tous les ingrédients étaient présents : super potes et leurs femmes, vacances de rêve en perspective sur une île et des paysages que je ne connaissais pas , tout mais....


Départ à minuit , photo souvenir sur le départ et je pars prudemment comme d'habitude.
Émotion du départ mais appréhension à son maximum, compte tenu des difficultés qui nous attendaient et d'une certaine motivation amoindrie durant ces dernières semaines.  Pas grave, je me suis dit cela va revenir ......
Au bout de 2,6 kms, un bouchon de dix minutes suite à une erreur des premiers sur le parcours et c'est aussi à ce moment que les deux autres bûcherons me rejoignaient .
Un bouchon qui commence un peu à m'agacer. Du coup,  je restais avec les copains.
c'est peut être aussi à ce moment que je comprenais que je n'avais vraiment plus envie. Je les suivais comme si j'étais obligé et quand ça commence comme de cette manière dans m tête,  ce n'est pas bon signe. 
Deuxième bouchon et celui là,  durera très longtemps , voire interminable pour moi. Un bouchon du à un passage très dangereux. Et mes compagnons de course prenaient le large mais sans me larguer non plus. Au 18 kms et 1er ravitaillement,  je voulais déjà abandonner mais RV me poussa à rester avec eux.  A ce ravitaillement,  j'etais assis comme si j'avais couru 50 kms. Impossible pour moi de continuer ainsi mais je m'accrochais. Mais les kms passent mais pas assez vite pour moi car j'avais décidé d'abandonner au 37 kms. Les copains prenaient de la distance et ça m'arrangeait pour ne pas leur faire perdre du temps car les barrières horaires avaient été modifiées avec ce bouchon et les passages devenaient juste. Arrivé au 25kms, je décidais,  enfin, de manger quelque chose. Et là, je vomissais tripe et boyaux. 
Ce passage le long de la mer me rassurait car je savais que je rejoignais le petit port dans ce village et qui annonçait la fin de mon calvaire psychologique, oui, car c'est bien dans ma
tête que cela ne va plus. 
Arrivé au point de passage, je donnais mon dossard sans regret et assis sur un trottoir, je prévenais ma femme et attendait le bus et enfin les vacances.