Ce silence n'est pas synonyme de repos en course à pied. Bien au contraire, les séances ont été nombreuses et intenses. Après Mécleuves, l'entrainement resté axé sur le trail de la Moselotte.
Mais loin était de m'imaginer les conditions qui nous attendaient. Un beau trail en perspective avec un dénivelé exceptionnel sur 26 kms, un d+ de 1330 mètres. Rien que sur les 6 premiers kms, un mur de 500 d+ nous attendait. Mais le pire et qui allait sérieusement nous perturbait dans notre course, fut la neige. Une épaisseur de plus d'un mètre et ouvert par , seulement les baliseurs et les premiers de la course, fut un calvaire pour les coureurs que nous sommes avant tout.
Mais, en tant que sportif, il faut être philosophe et savoir aussi prendre du recul. Le we avec une vingtaine de loulous est sans nul doute, un bonheur inépuisable en tant que président mais surtout sportif .
Avec tous ces loulous, nous primes la route samedi aprés-midi ,pour rejoindre Cornimont à deux heures de route environ. Les valises déposées à l'hôtel et nous tentions de récupérer les dossards en nous rendant au gymnase, mais en vain. Nous serons obligés de venir plus tôt avant le départ de la course, prévue à 10h00 le dimanche matin.
Et le reste de la soirée fut passée au café du village et le restaurant avant de rentrer dans nos chambres et de préparer nos affaires de trail.
Fini de rigoler maintenant, une fois prêt et les derniers détails réglés,on se concentre un peu mais on n'oublie pas la photo de groupe.
La température extérieure est moins froide que prévu et il neige plus. Nous sommes plus de 800 coureurs sur la ligne de départ.
La première montée nous attend sur les trois cents premiers mètres. J'avais hésité jusqu'au matin pour prendre ou pas les bâtons , mais à cette première difficulté , accentuée par la neige, je ne regrettais pas et les kms suivants, n'auront donnés raison.
Les premières montées furent frustrantes pour deux raisons : impossible de courir avec cette neige et trop de coureurs sur le parcours en single. Il fallait vraiment prendre des risques et faire un effort, pour doubler. Je prenais mon mal en patience, en espérant, avoir plus de possibilité de courir , quelques kms plus loin. Mais, je fus surpris de kms en kms , de découvrir un parcours tellement enneigé, qu'il serait impossible de courir et il fallait me résigner, à partir pour une sortie rando.
Donc, résigné mais pas abattu, je continuais ma route et positive au maximum pour avancer.
Les quelques hectomètres de macadam que nous empruntions, était un bonheur . Enfin, on retrouvait des sensations que nous connaissions bien: la course à pied.
Sans cette neige, je visais 3 h 30 pour ce trail mais dans ces conditions, je rajoutais deux heures de plus. Et, c'est en 5 h 28 que je terminais cette deuxième édition de la moselotte et avec comme conclusion : j'ai fait une sortie rando en préparation de l'UTMB.
Je fus accueilli par certains loulous, toujours aussi sympathique et émouvant et en plus, j'ai eu droit, au micro de l'organisateur, pour donner mes premières sensations. Et, sur le coup, je ne voulais plus entendre parlé de neige pendant un an.
Après cet interview, je me rendais compte, que plusieurs loulous avaient abandonnés au 15 éme kms.
Il est vais que ces conditions ont été vraiment particulières et le mental devait prendre le relais plus que l'effort physique.
Aprés un repas chaud et quelques bières et surtout, des échanges de sensations , nous prenions la route de la maison avec plein de souvenirs comme d'habitude.
Depuis, mon entrainement s'est intensifié avec de la vma courte et du seuils, en préparation du Marathon de Paris le 7 avril .
Avant ce 14ème Marathon, je vais aller courir la piste de napatant le 10 mars et le smivo le 17 mars.
Ensuite, un peu de récupération et place au trail et aux entrainements en foret.
Ce soir, réunion de préparation d'un projet pour cet été : courir 80 kms sur deux jours sur le gr5 .
Je vous donnerai plus d'informations au fur et à mesure de l'avance de ce projet.
A bientôt
