Tour de drince

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lundi 23 avril 2012

LA BOUILLONNANTE 2012


Mon trophée ( le dossard ).


LA BOUILLONNANTE 2012.

Comme je le disais dans mon dernier message, ce trail faisait partie de mon entraînement pour le méga trail des Ardennes fin juin.et que j'avais couru en 2011 pour préparer la TDS en mode rando et avec les bâtons.
Toute la semaine, je profitais de mes congés pour me préparer mentalement à cette course exigeante et connaissant les difficultés, cette préparation n'était pas à négliger.
Cette année, pas de bâtons et après le trail de NOBRESSART, me sentant en forme, je décidais de me lâcher dans la tête.
Nous partîmes à quatre le matin vers 6 H 00 d'HAGONDANGE. Les quatre loulous étaient : Daff, Steph. et Christian. Nous étions trois sur le trail de 52 kms et un sur le 25 kms : Christian.
La pluie nous accompagna tout au long de la route et d'ailleurs, continuera sur la course.

Arrivée vers 7 h 20 à BOUILLON, nous prîmes le temps de boire un café sous le chapiteau de l'organisation en face du château. Le départ de la course était prévu à 8 H 45, nous avions encore le temps de nous détendre et de nous préparer sereinement.
Vers 8 h 20, nous montions au château dans la cour pour recevoir les derniers conseils de l'organisateur.
Un dernier petit coucou à mon fils , qui je savais aller galérer sur ce parcours et c'est parti pour 52 kms avec plus de 2300 D+.
Le parcours allait être boueux et glissant et de la pluie s’annonçait sur la matinée voire la journée. J'avais pris mon coupe -vent sur le porte bidons en cas où. J'avais prévu un chrono entre 6 H 30 et 7 H 00 suivant mes sensations.
Les jours précédents, je m'étais entraîné encore trois fois et les sensations n'étaient vraiment pas bonnes.

Donc départ du château vers 8 H 50 , avec une descente sur le long de la Semoise. La première bosse arrive au 3ème km et , en général, c'est sur ce type de topographie où je sens tout de suite si mes sensations sont bonnes ou pas. Et, paradoxalement aux jours précédents, je me suis rassurer tout de suite sur mon état .
Me sentant dans un bon jour, je décidais de partir et de me lâcher complètement. Et, c'est ainsi que sur les trente premiers kms, mon GPS m'affichait 9,9 km/h de moyenne.
Malgré des descentes très technique et boueuse, des montées chargées de boue , des passages de ruisseaux, des passages à jongler avec les schistes pour éviter de glisser, j’avançais sans me poser de questions.
La pluie qui tombait de temps en temps et/ou de la grêle   ne me perturbait pas non plus.
Comme j'avais décidé de courir et d'aller chercher un chrono, je m'alimentais de quelques pâtes de fruit ou noix de cajou que j'avais pris dans mon porte-bidons.Ce que je n'oubliais pas, c''était de boire beaucoup même si la sensation de chaleur, ne se faisait pas ressentir.
Au 39 ème km, avant le fameux mur, un orage éclata. Au ravitaillement du 40 ème, j'enfilais mon coupe-vent avant de m'alimenter. Un petit coucou aux bénévoles et je partais affronter ce fameux mur.
Je pensais plus boueux que cela mais finalement , ça montait bien. Mais pour éviter de perdre trop d'énergie, je me " confectionnais" deux bâtons de bois pour monter.
Arrivée en haut, le soleil faisait de nouveau son apparition. Et, du coup, j'enlevais mon coupe-vent pour finir les douze derniers kms.
Ma moyenne avait diminuée.Elle passa de 9,9 à 9 pour ensuite passer sous la barre de 9 et descendre jusqu'à 8,7.
Une petite poignée de secondes de frayeur au km 45 où j'ai cru avoir perdu mon chemin. Mais, heureux de voir au loin un bout de bande plastique de couleur rouge et blanc. Parfois, il nous en faut pas beaucoup pour être heureux.
Mes sensations étaient toujours aussi bonnes, je commencais à calculer mon temps d'arrivée.
Je l'estimais en 6 H 10 voire 15.
Oui, car il restait encore un gros morceau, la montée vers la tour en bois Et, je ne savais pas comment mon état physique se trouverait à ce moment là.
Arrivée au dernier point culminant, j'entendis au loin l'organisateur parlait au micro.C'est là qu'on se dit " c'est bon , j'y suis".
Une dernière descente sur la Semoise et Bouillon où le terrain était tellement boueux, que je fis quelques chutes voire une descente de quelques mètres sur les fesses.
Arrivée en bas, le pont qui traversait le fleuve était comme des bras ouverts vers l'arrivée.
Encore quelques escaliers et une petite montée sur le château et une arrivée sous le chapiteau.
Quelques commentaires au micro et des applaudissements du public me donna encore quelques émotions.
Une bière et un décapsuleur comme cadeau finisher et une bonne douche était très appréciable après avoir passé 5 H 59 ' 31 " sur le terrain.
32 éme au scratch et 1er V2 me restera longtemps en mémoire sur ce trail .http://connect.garmin.com/activity/170323924

A bientôt.