Les kilomètres et les séances spécifiques accumulés ces dernières semaines ont fini par payer. Après le Marathon de Paris, je trouvais le temps long pour retrouver des bonnes sensations. Il a fallu attendre le trail à Blénod lès Pont à Mousson ce 12 mai de 43 kms pour retrouver celle-ci et être serein pour le Jura.
http://connect.garmin.com/activity/311682947
Je me disais au réveil que cette course n'est pas mon objectif mais lorsque l'on est compétiteur, on a toujours envie de se donner à fond. Je m'attendais à une course assez rude par de nombreuses bosses et de plus, le terrain serait plus lourd avec la pluie, qui était tombée encore une heure avant le départ.
Ce fut encore une sortie avec plus de vingt loulous. Ca devient presque normal d'être autant sur des courses. Ce club dépasse toutes mes espérances et à tous les niveaux
Le trail de Blénod n'est qu'à sa deuxième édition et le nombre de coureurs a du mal à décoller . Pourtant, ce club mérite plus car tout est bien organisé, trois belles courses et des cadeaux pour tous les coureurs.
Sur la course de 45 kms, nous étions 33 pré-inscrits. Ce qui figure que la course se fera sans doute en solitaire.
Départ à 8 h 30 avec un vent frais mais plus de pluie. C'est moitié mal. Sur la ligne de départ, nous étions pas 30 concurrents. Un départ sous les encouragements des loulous et je prenais tout de suite le tempo. Je ne pouvais suivre les deux premiers mais je me placais tout de suite entre la tête et le groupe.
Je savais que dans les trois premiers kms , un dénivelé important nous attendait mais je maintenais mon rythme car je sentais bien mes jambes. Je savais que je partais pour un Marathon mais seul.
Une petite photo souvenir des traiteurs sur la grande course et aussi une photo nimp et c'est parti pour quelques heures d'efforts.
Lorsque l'on se retrouve seul sur ce type de course et d'efforts, il faut se trouver des motivations et des objectifs. Mon objectif premier était de marcher le minimum même si j'avais mal aux jambes, mon deuxième objectif fut de tenir une moyenne de 10,5 km/h.
Mon garmin devient presque une compagnie supplémentaire . Ma première compagnie est mon esprit de compétiteur. Je ne lache rien rien même si j'ai personne derrière moi.
Au fur et à mesure des minutes, des heures qui tournaient sur ma montre, je maintenais ma cadence. Au 32 kms, je passais en 3 heures , ce qui donnait une moyenne de 10,7 km/h. Les quelques ravitaillements qui se trouvaient sur le parcours, me permettaient plus de voir un peu quelqu'un que de me ravitailler. A part, un peu d'eau au 23 kms et deux abricots à 13 kms de l'arrivée, j'étais parti en autosuffisance : deux gourdes et un peu de pâte de fruits. J'avoue que sur la fin, je commençais à manquer d'eau.Les derniers kms, je commençais à doubler des coureurs du 27 kms, dont Chris, JP et les jumelles.
Un plaisir énorme de les voir même si je ne le montre pas beaucoup dans ces moments là, car je suis dans ma course et donc, dans la souffrance.
Après 4h10 de course, je finissais la course sous les applaudissements des loulous, encore un super moment de bonheur.
Cette journée sera bien remplie. En effet, après une victoire de Vincent sur le 27 kms et 4 podiums au scratch féminin et un trophée pour le club le plus représenté, une des courses a été baptisé trail des loulous et des louloutes.
Et pour célébrer ces victoires, rien que tel que du champagne. |