En effet, une course de 70 kms avec 3200 dénivelé positif m'attendait pour préparer l'UTMB.
On a tendance à croire que nos entrainements sur nos cotes, favorisent le travail du dénivelle. Mais lorsque l'on se retrouve sur des terrains en montagne, on se souvient très vite, que chez nous, c'est plat.
Donc, le We du 1 et 2 juin, plus de trente loulous partaient en direction des Rousses pour rejoindre le chalet et avec bonheur, se retrouver autour d'un bon verre.
Ma femme m'accompagnée pour se lancer sur une marche de 15km avec 600 dénivelé positif.
Mon fils, lui se lançait sur le 36 kms avec 1850 de D+.
Après avoir retirer notre dossard à Morez, ville mi chemin et étape de notre course du 70 kms, nous sommes arrivés au chalet des Rousses vers 16 h30 pour la prise de la chambre et préparer les affaires pour la course car à 2 heures du matin, il fallait se lever pour le petit déjeuner et prendre le bus à 3 h 45 du matin , pour direction Mouthe.
Le réveil fut assez dure mais comparer à ce qui nous attendaient, ce n'était rien. Mais, cela on le sait jamais avant. Nous écoutons souvent nos émotions à l'instant t.
Une fois dans le bus, j'en profitais pour finir ma nuit mais difficile de se rendormir sur une route de montagne.
Vers 4 h 45, je me retrouvais avec toute la bande de loulous dans la salle et je terminais ma préparation.
Le temps était frais mais pas de pluie et du soleil était même prévu dans la journée. Avec un peu d'anxiété, nous écoutons le breafing d'avant course et une petite modification, pour nous éviter une portion trop bouilleuse mais rien de plus. Nous partitions bien sur le tracé original.
Une poignée d'encouragement à tous les loulous et top départ vers 5 h 40.
Tout de suite et comme d'habitude, je me mettais dans ma course , pour plus ne quitter cet esprit jusqu'à la fin mais une rencontre sur le parcours, modifia quelque peu cet esprit de solitaire.
J'essayais de rester concentré pour maitriser ma vitesse sur la première partie, qui était assez roulante.
Et je passais les 33, 4 kms à Morez en 4 h 10 environ et m'arrêtez quelques instants pour m'alimenter et remplir ma poche à eau.
En sortie de la ville, les vraies difficultés arrivaient seulement. Dans cette première grande montée sous bois, j'improvisais des bâtons en bois. J 'avais prêter les miens à ma femme.
Cette improvisation intéressa un coureur et nous en profitions pour faire connaissance.
Les difficultés ne se limitaient pas que par les montées et les descentes mais aussi des portions de boues très épaisses , empêchait de progresser aisément.
J'essayais au maximum de m'alimenter mais toujours aussi difficile. Je tentais bien de prendre un peu de fromage du pays, du pain d'épice mais cela restait dans des quantités très minime.
Les difficultés se succédaient une derrière l'autre. Ma moyenne commençait à baisser très vite mais rien d'étonnant quand vous montez des pistes noires de ski. D'ailleurs, étant un peu perdu par rapport à ma position, je demandais si on venait de monter le col de la Dole à un supporter.
Celui-ci me répondu '' non, il est en face, regardez là haut''. En effet, lorsque je m'arrêtais quelques instants pour mieux observer, je vis cette boule blanche au loin et si haut, que je réalisais encore plus du travail mental qu'il me faudrait pour finir cette course.
Après une Belle descente sur un des derniers ravitaillement, la boule blanche m'attendait , entourait de neige. Quelques échanges avec un des bénévoles au ravitaillement et j'attaquais cette montée d'environ deux kms avec 450 de dénivelé positif. Mais , à chaque fois, je me disais que dans les Alpes, ca sera encore plus dur.
Une fois arrivée en haut et traversé quelques centaines de mètres de neige, on se sent presque comme un alpiniste, fier d'avoir conquis ce sommet. Un vent très frais et fort nous attendait avant une descente sur les fesses sur un pan de neige.
Pour moi, le plus difficile était fait mais le mental commença à peser fort. Lors de la descente avant le col de la porte, j'aperçus mon fiston. Un sentiment de joie mais mélangé par la mentalité de compétiteur et de papa, m'envahit le cœur et l'esprit.
Le fiston était dans le dur aussi mais plus physiquement que mentalement. Et c'est ainsi que nous finissions les 13 derniers kms ensemble et main dans la main et en bonus, un petit interview au micros de l'organisation mais surtout un accueil chaleureux de tous les loulous présents.
Ma femme fière d'avoir fini sa marche |
Une fois arrivé, rien que telle une bonne bière et avec son fiston en plus.
Nous finissions tous le we avec un bon petit repas au chalet et une bonne nuit avant de reprendre la route vers notre pays.
Les jours suivant furent encore bien remplis en course à pied avec la nocturne à Clouange et le trail du saint Quentin à Metz.
L'entrainement pour l'UTMB continue tranquillement mais surement. La semaine fut un peu difficile avec les grosses chaleurs. Je décidais de supprimer une séance dans la semaine et ainsi, courir mardi et mercredi avant de faire une sortie rando samedi avec prés de 38 kms au Luxembourg dans la petite suisse avec quelques loulous.
Ce dimanche , une sortie de deux heures venait clôturer ma semaine. Ce qui fait environ plus de 85 kms au total.
La semaine suivante, la chaleur n'étant plus présente, je profiterai pour faire un peu de vitesse pure et au programme du we prochain : samedi une sortie rando de 4 h et dimanche matin , 2h
A bientôt pour vous illustrer mes sorties.